Qu'est-ce que la rubrique Climatologie ?

La rubrique Climatologie rassemble les évènements météo majeurs qui ont concerné la Méditerranée. Ils sont détaillés et un bilan est réalisé pour chacun d'entre eux. Des photos illustrent les phénomènes violents et les dégâts entraînés par ceux-ci. Les valeurs que vous trouverez dans les bilans ont été validées par des organismes officiels. Enfin, sachez que les bilans climatiques sont établis selon les normes 1981-2010 (1991-2010 pour l'ensoleillement), les dernières en vigueur.

 

Vague de chaleur remarquable entre le 9 et le 14 juin 2014

Les températures ont été caniculaires, des records sont tombés.

Durant ces derniers jours, les températures ont été dignes d'une période chaude de plein été dans notre région. Les seuils de canicule ont été atteints, voire dépassés (notamment concernant les températures maximales). Cette vague de chaleur est remarquable voire exceptionnelle tant par sa position sur le calendrier que par son intensité. En début de semaine, de l'air chaud provenant du Sahara a gagné la totalité de la façade est de la France. L'établissement d'un anticyclone, centré sur les îles britanniques, a progressivement chassé cette masse d'air chaud de la moitié nord du pays en fin de semaine. Cet air très chaud a, en revanche, persisté sur le sud-est du pays jusqu'à ce samedi 14 juin.

 

Les températures maximales ont atteint des sommets pour la saison. Les minimales ont, quant à elles, mis davantage de temps à atteindre des valeurs parfois records. À Carpentras, dans le Vaucluse, les maximales ont dépassé 36°C, du dimanche 8 au jeudi 12 juin inclus, avec un pic à 37,9°C jeudi. Jamais une telle série n'avait été enregistrée lors d'une première quinzaine de juin. Le record de températures maximales pour une première décade est passé de 34,8°C à 37,7°C.

 

D'autres valeurs exceptionnelles ont été enregistrées à Nîmes, jeudi, avec 37,6°C (5ème plus haute valeur pour un mois de juin depuis 1921) et 37,1°C en Avignon le même jour (nouveau record mensuel depuis 1994). Sur le Sud-Est, la température moyenne relevée jeudi 12 juin (28,1°C) a dépassé celle du jour le plus chaud de l'été 2013 sur la région (27,9°C le 28 juillet).

 

Ce vendredi, les températures ont encore localement dépassé les 35°C, comme à Aigues-Mortes (37,1°C) et Nîmes (35,9°C). Samedi a été une journée de transition avec le retour du mistral et de la tramontane mais la masse d'air est restée assez chaude avec des pointes possibles à 33-35°C en basse vallée du Rhône, avant une baisse plus marquée dimanche.

 

Avec ces conditions durablement calmes et chaudes, la température de l'eau de mer a grimpé sensiblement pendant la semaine, notamment dans le golfe du Lion (de 20 à 23°C en surface, localement davantage sur le rivage). Le retour du vent ce week-end a cependant favorisé la remontée en surface de couches d'eau plus profondes et plus fraîches (phénomène d'upwelling).

 

Durant ces journées caniculaires, la convection s'est montrée particulièrement importante dès le début d'après-midi. C'est ainsi qu'en fin de semaine, de forts orages se sont développés sur le relief cévenol avant de descendre jusque sur les plaines littorales.

 

Une cellule orageuse particulièrement électrique a concerné le littoral de la Camargue jeudi soir, comme en témoigne la première photo prise au Grau-du-Roi. Il s'agissait d'un orage sec, c'est à dire sans précipitation.

 

Vendredi, les orages se sont montrés plus nombreux et ont intéressé la quasi-totalité des départements du Gard et de l'Hérault. Le secteur de Béziers a été touché par un puissant orage de grêle en fin d'après-midi, accompagné de violentes rafales de vent (jusqu'à 80 km/h) et de fortes précipitations (entre 20 et 60 mm, localement plus).

En soirée, c'est au tour du département du Gard d'être touché. De vigoureuses cellules orageuses, associées à de fortes rafales de vent mais surtout à d'intenses précipitations et à des chutes de grêle, se sont succédées sur le Nîmois.

 

Ces orages auront au moins permis au thermomètre de baisser temporairement, même si la nuit suivante est restée très douce. Par exemple, alors qu'on relevait 33,4°C à 17 heures à Nîmes-Courbessac, le thermomètre n'affichait plus que 28,8°C à 18 heures et 22°C à 19 heures à la même station. La chute était encore plus impressionnante à Béziers puisque le thermomètre affichait 32,4°C à 16 heures 30 mais seulement 23,1°C à 17 heures, soit une baisse de 9,3 degrés en trente minutes ! 

 

Violent coup de vent dans la nuit du 15 au 16 mars 2014

La mistral a soufflé en tempête !

Le mistral s'est brusquement levé ce samedi soir. Rapidement, les rafales ont dépassé les 100 km/h en Vallée du Rhône et une rafale à 144.5 km/h a été enregistrée à Istres, dans les Bouches-du-Rhône, en milieu de nuit ! Il s'agit tout simplement du record absolu depuis l'ouverture de la station.

Dans le Gard, le vent s'est aussi montré violent, notamment à l'Est du département. On a relevé 70 à 100 km/h sur une grande partie du département et jusqu'à 110 km/h à Garons (à proximité de Nîmes). Au Mont-Aigoual (Gard), on a enregistré jusqu'à 159.3 km/h mais il n'est pas inhabituel d'observer de telles valeurs à cette station située à plus de 1500 mètres d'altitude. 

 

Voici les rafales maximales enregistrées dans les principales agglomérations :

144.5 km/h à Istres (13)

113.0 km/h à Avignon (84)

109.3 km/h à Nîmes-Garons (30)

108.4 km/h à Orange (84)

103.7 km/h à Salon-de-Provence (13)

94.5 km/h à Nîmes-Courbessac (30)

 

Ce dimanche matin, le vent atteint encore 60 à 100 km/h entre le Gard et le Vaucluse. Il va progressivement faiblir en cours de journée. 

 

Enfin, notons aussi que la tramontane souffle violemment ce matin en Roussillon puisque on enregistre des rafales maximales de l'ordre de 80 à 100 km/h, localement 110 km/h. Le vent est beaucoup plus modéré entre les départements de l'Aude et de l'Hérault (40 à 60 km/h, localement 70 km/h). 

 

J'avais bel et bien prévu un épisode de vent fort entre samedi soir et dimanche mais de telles rafales tempêtueuses étaient imprévisibles. C'est aussi ce qui fait le charme de la météo ! ;)

 

Orages intenses et fortes pluies ce 20 octobre 2013 aux abords du Gard

Les plaines intérieures et le piémont gardois particulièrement affectés !

Un système orageux virulent a produit d'intenses précipitations sur le Gard et les départements limitrophes. Il s'agissait d'un système convectif de méso-échelle (MCS) qui s'est initié en début de matinée du dimanche 20 octobre sur le département de l'Aude, avant de prendre de l'ampleur en gagnant le département de l'Hérault. Il s'est alors constitué sous la forme d'un système orageux linéaire, très actif et à tendance arquée (formation d'un bow echo). La convection y était très profonde.

 

Ce type de structure est souvent productrice de fortes rafales de vent, ce qui s'est vérifié notamment sur le nord du département du Gard, où des rafales supérieures à 110 km/h ont localement été enregistrées (Deaux). 

 

Mais ce sont surtout les intensités pluvieuses qui ont été remarquables, avec des lames d'eau parfois supérieures à 50 mm en 1 heure pour des lames totales supérieures à 100 mm en 3 heures le long d'un axe Quissac - Uzès - Orange.

 

A titre d'exemple, une lame d'eau de 40.8 mm a été relevée en 30 minutes à Alès. Certaines valeurs trihoraires sont également impressionnantes avec 132 mm entre 10 heures et 13 heures à Bragassargues (Gard) et 121 mm à Quissac (Gard) dans le même temps. Plus précisément, on a relevé à Bragassargues 48 mm entre 10 heures et 11 heures et 51.5 mm entre 11 heures et 12 heures soit 99.5 mm en l'espace de deux heures. L'heure suivante, il est encore tombé 32.5 mm ce qui porte donc le cumul sur trois heures à 132 mm : c'est significatif. D'autres cumuls sont répertoriés dans les photos ci-dessus.

 

Ces très fortes pluies se sont accompagnées localement de chutes de grême, de diamètre souvent proche de 1 cm. 

 

Ce MCS a ensuite frappé le sud de la Drôme et le nord-ouest du Vaucluse, en y produisant là aussi des pluies intenses. 

 

Notons qu'une nouvelle fois, le bord de mer et les plaines littorales du Gard et de l'Hérault sont largement restées à l'écart de cette dégradation contrairement au relief, au piémont et notamment aux plaines intérieures. Ainsi, les cumuls de précipitations sont particulièrement hétérogènes et varient énormément à quelques kilomètres près. Alors qu'il est tombé moins de cinq petits millimètres à Sommières, on en a relevé plus de 160 dans le secteur de Bragassargues, 11 km plus au nord !

 

Des arbres cassés et des inondations locales

Des dommages ont été observés sur la zone frappée par ces orages. Les photographies illustrent les principaux dégâts, qui consistent pour l'essentiel en des inondations locales et en des arbres endommagés. Le réseau routier secondaire a été fortement perturbé en certains secteurs du Gard (Quissac, Bagnols-sur-Cèze). 

 

Concernant la situation hydrologique, on a constaté une montée rapide des cours d'eau avec les premiers débordements dans certains secteus du Gard notamment. Néanmoins, aucun dommage significatif n'a été observé. 

Remarquable coup de frais entre les 11 et 12 octobre 2013

Des gelées blanches observées jusqu'en plaine !

Avec une masse d'air à peine positive à 850 hPa, le premier coup de frais de la saison s'est produit entre le 11 et le 12 octobre.

 

Après une nuit dégagée avec un ciel étoilé, les températures sont descendues à un niveau remarquablement bas pour la saison notamment samedi matin. Ainsi, des gelées blanches ont été signalées sur les régions méditerranéennes et plus particulièrement en Languedoc-Roussillon, fait rare pour une première quinzaine d'octobre. Il a fallu gratter le pare-brise dans certains secteurs ! 

 

On a pu enregistrer le 12 octobre au matin pas moins de : 

  • -2,7°C à Mende (Lozère)
  • -0,2°C à Rodez (Aveyron) 
  • -0,1°C à Prades-le-Lez (Hérault)
  • 0,2°C à Uzès (Gard) et Apt (Vaucluse) 
  • 0,3°C à Éguilles (Bouches-du-Rhône)
  • 1,0°C à Aubenas (Ardèche)
  • 1,8°C en Avignon (Vaucluse)
  • 1,9°C à Carcassonne (Aude) et Carpentras (Vaucluse)
  • 2,0°C à Montélimar (Drôme)
  • 2,1°C à Orange (Vaucluse)
  • 2,4°C à Béziers (Hérault)
  • 3,1°C à Nîmes-Courbessac (Gard)
  • 3,7°C à Montpellier (Hérault)

 

De telles valeurs sont suffisantes à l'observation de gelées blanches (gelée blanche = gel observé au niveau du sol par une température légèrement positive).

 

Les régions méditerranéennes ne sont habituellement pas concernées par des températures si basses au cours du mois d'octobre, encore moins durant sa première quinzaine. En effet, les températures minimales moyennes sur ces régions sont encore de l'odre de 10 à 12 degrés à cette époque de l'année. Ces gelées blanches sont donc remarquablement précoces et sont intervenues avec 3 semaines à 1 mois d'avance par rapport à la normale. 

 

Notons par ailleurs que les températures maximales ont difficilement dépassé les quinze degrés durant ces deux journées, soit 2 à 4 degrés en-dessous des normales saisonnières. 

 

Violents orages et pluies diluviennes vendredi 4 octobre 2013

Les plaines et le littoral ont été particulièrement touchés, inondations historiques à Sète !

Photos : Carnon - Sète (Hérault)

Les départements du Gard et de l'Hérault ont été frappé par une brève mais intense dégradation pluvio-orageuse ce vendredi 4 octobre au soir. Comme prévu par Météo Languedoc, les plaines littorales ont été les plus touchées, et notamment les secteurs allant de Sète à Arles. 

Des orages particulièrement pluvieux 

La convection s'est amplifiée vendredi en fin d'après-midi dans le Golfe du Lion, donnant naissance à un MCS linéaire (QLCS) absolument remarquable. Il s'agit d'un puissant système orageux, linéaire, provoquant des précipitations abondantes, une forte activité électrique, des bourrasques de vent et parfois même de la grêle.

Après s'être constituée en Roussillon, la puissante ligne orageuse a touché l'Hérault et notament le bord de mer. Ces orages se sont décalés vers le Gard, en touchant principalement les secteurs du Grau-du-Roi et d'Aigues-Mortes. Ils sont aussi remontés vers les plaines Nîmoises, frappant ainsi la Vaunage et la Camargue. Enfin, en cours de nuit, la ligne de grains s'est propagée à la Vallée du Rhône et notamment aux Bouches-du-Rhône avant de se décaler vers le Var et les Alpes-Maritimes.

L'activité électrique s'est montrée virulente et les pluies abondantes. Les intensités pluvieuses ont été exceptionnelles voire même historiques puisqu'à Sète, 84 mm ont été relevés en l'espace de deux heures (de 18 heures à 20 heures), 50 mm en une seule et unique heure (entre 18 heures et 19 heures) dont 32 mm tombés en l'espace de seulement 12 minutes ! Il s'agit de valeurs proches des records absolus d'intensité pluviométrique en France. À Marseillan (34), on a relevé 87,5 mm en 2 heures donc 72 mm en 1 heure.

De façon générale, les cumuls ont atteint 20 à 50 mm entre le Gard et l'Hérault, ponctuellement plus de 80 mm. On relève, par exemple :

- 48 mm à Agde dont 34 mm entre 18 heures et 19 heures ;

- 35 mm à Montpellier dont 28 mm tombés entre 19 heures et 20 heures ;

- 33 mm au Grau du Roi ;

- 27 mm à Nîmes-Courbessac dont 22 mm entre 20 heures et 21 heures ;

Ce sont donc les lames d'eau horaires qui ont été remarquables sur cet épisode. Des bourrasques de vent ont aussi été observés sous les orages (60 à 70 km/h en moyenne, jusqu'à 90 km/h en Camargue). La grêle s'est montrée plus discrète.

Dégâts : inondations & incendies 

De nombreux ruissellements ont été signalés entre l'Hérault aux Alpes-Maritimes mais de véritables trombes d'eau sont tombées sur la ville de Sète ce vendredi soir. Les rues du centre-ville se sont retrouvées inondées et les réseaux d'assainissement saturés, paralysant toute la ville. Très rapidement, les pompiers ont été submergés par les appels concernant des inondations de caves, d'écoles et de commerces. Les services municipaux ont aussi été mobilisés pour intervenir en divers points de la ville. 

Un violent orage s'est aussi abattu sur Frontignan à la même heure. Les axes principaux ont rapidement été inondés rendant la progression des piétons et des voitures difficile tandis que les commerces étaient obligés d'installer des batardeaux. Les piémonts avaient de l'eau jusqu'à mi-mollet. Quant aux voitures, nombreuses à cette heure, elles se frayaient un passage dans un torrent. Certains ont préféré se garer où ils pouvaient, d'autres sont tombés en panne. 

Sur Montpellier, quelques quartiers se sont retrouvés momentanément dans l'obscurité en raison de la foudre qui a frappé des câbles électriques alimentant la ville.

À Saint-Nazaire-des-Gardies, près de Lédignan (Gard), un hangar agricole a été dévasté par les flammes après que la foudre a frappé la bâtisse. Les pompiers étaient mobilisés sur les lieux. À Saint-Gilles, toujours dans la soirée et en raison là aussi des impacts de foudre, les pompiers ont été appelés pour un feu de compteur électrique. Pareille intervention a été menée également à Bagnols-sur-Cèze.

Ce passage orageux bref mais particulièrement violent n'a pas provoqué de blessés. 

Intense dégradation pluvio-orageuse entre les 28 et 29 septembre 2013

Un début d'automne très agité !

Plusieurs systèmes orageux multicellulaires linéaires ont stationné dans la nuit du 28 au 29 septembre 2013 entre le Nord du Gard et le Sud de l'Ardèche. Ils ont ainsi concerné le piémont et les plaines intérieures. L'activité électrique s'est avérée remarquable et les pluies diluviennes. Les lames horaires ont atteint ponctuellement 60 à 70 mm. Quelques stations ont enregistré des cumuls supérieurs à 150 mm : on a relevé 162 mm à Vallon Pont d'Arc (07), 158 mm à Anduze (30), 142 mm à Salindres (30) et 140 mm à Générargues (30). D'importantes inondations ont été signalées et le réseau secondaire était quasiment impraticable en milieu de nuit (photos ci-dessus : Tornac - Gard). Les plaines littorales (de Béziers à Nîmes en passant par Montpellier) ainsi que le bord de mer sont restés à l'écart même si une ligne orageuse a fini par traverser ces secteurs en toute fin de nuit (quelques millimètres relevés, localement jusqu'à 20 mm).

 

Le 29 au matin, les foyers orageux les plus actifs, surtout dominés par d'intenses précipitations, se trouvaient à proximité de la Vallée du Rhône puis ils se sont décalés vers la Côte d'Azur et la Corse en conservant leur violence. Un fort orage de grêle a frappé le centre du département du Var en fin de matinée. Des diamètres de 5 cm y ont été relevés ! 

 

L'après-midi suivante, des orages isolés mais de forte intensité se sont reformés à l'arrière, sur le Gard. On a de nouveau reporté un important foudroiement, de fortes intensités pluvieuses et de violentes bourrasques de vent. Des chutes de grêle ont touché le secteur de Saint-Gilles (30).

 

Enfin, notons que la réaction des cours d'eau et plus particulièrement des Gardons et du Vidourle est restée modérée dans l'ensemble. 

 

Un printemps 2013 catastrophique

La mise en place d'une circulation hémisphérique très hivernale au mois de Mars s'est prolongée durant tout le printemps en France !

Le point sur la situation à la fin du mois de mars 2013

La prolongation inhabituelle des grands froids sur toute l'Europe du Nord au début du printemps découle de la persistance d'un anticyclone polaire positionné durant de nombreuses semaines à proximité du Groënland (on parle alors de GA). Cette situation atypique peut s'expliquer par les oscillations océaniques (Atlantiques et Arctiques) et le comportement du Jet stream.

Pour expliquer une telle situation de froid récurrent, il faut bien sur analyser la position des centres d'action : anticyclones et dépressions. On note alors l'étendue exceptionnelle des anticyclones polaires qui recouvrent tout le nord de notre hémisphère, et dont le chapeau est situé sur le Groënland (lequel a frôlé des records de froid absolus début mars avec -66°C, ainsi que des valeurs de pression très élevées : 1074 hPa). Ces hautes pressions sont liées à de l'air plus chaud en haute altitude (au niveau de la stratosphère, vers les 8000 m d'altitude) tandis que l'air froid s'accumule dans les basses couches et s'écoule de part et d'autre vers des zones situées plus au sud.  

 

Autre symptôme, sans doute lié : les oscillations océaniques. 

On a coutume de quantifier l'intensité du renforcement du vortex polaire par un indice climatique appelé Oscillation Arctique (AO), qui mesure la différence de pression entre le Groenland et les moyennes latitudes (environ 45°Nord). Plus la valeur de l'AO est élevée (valeurs positives donc) plus le vortex est puissant et inversement. Nous étions dans une phase très négative de cette oscillation.

L'AO a atteint des valeurs proches de -5.5, ce qui est rare. Cela a donc conduit à un net affaiblissement du vortex polaire et à une nouvelle intensification du froid, mais compte-tenu de la période de l'année où la durée d'ensoleillement est de plus en plus longue, on ne risquait pas de connaître une vague de froid telle qu'on aurait pu en avoir au coeur de l'hiver ...


Or l'intensité du vortex polaire détermine en partie la position du courant jet. Le courant-jet est un courant de vent d'altitude très rapide circulant à l'interface entre la troposphère et la stratosphère (entre 9 et 12 km sous nos latitudes). C'est lui qui influe sur la trajectoire et l'intensité des dépressions circulant aux moyennes latitudes. En phase positive l'AO est associée à un courant jet puissant dont la position oscille autour du 50ème parallèle nord. De ce fait, les dépressions circulent à des latitudes plutôt élevées entre le nord du Canada et l'Europe du Nord, apportant un temps doux mais perturbé en hiver, tandis que le sud de l'Europe et la Méditerranée connaissent un temps plus sec (hormis les phénomènes orageux). 

Inversement, en phase négative, l'AO est associée à un courant jet affaibli, plus variable en direction et dont la position descend autour du 40ème parallèle nord. Les hivers sont alors particulièrement rigoureux en Amérique du Nord et en Europe, avec un temps plus perturbé sur les régions méditerranéennes : c'est ce qui s'est produit. 

 

Les anticyclones polaires particulièrement puissants, l'AO négative, un vortex polaire affaibli et un courant-jet dévié très au Sud expliquent pourquoi les dépressions tempérées sont obligées de circuler plus bas que d'habitude, notamment des Açores à la Méditerranée (zones soumises à de fortes intempéries depuis le début de l'hiver), alors que le froid maintient son emprise plus au nord.

 

D'autres indices comme l'Oscilation Nord-Atlantique (NAO) ou l'oscillation quasi-biennale (QBO) ont un impact sur l'évolution tu temps à moyen et long terme, voire à plusieurs mois (comme le phénomène ENSO auquel est associé El Nino et La Nina) d'où leur prise en compte dans le cadre de la prévision saisonnière. 

 

L'Oscillation Nord-Atlantique (NAO) est dite négative lorsque les pressions sont élevées dans sa partie Nord (sur l'Islande) et basses dans sa partie Sud (les Açores), alors qu'en temps normal, c'est l'inverse avec le célèbre anticyclone des Açores.

 

La Q.B.O. désigne une anomalie des vents dans la stratosphère équatoriale avec une périodicité d'environ 24 à 30 mois. Bien que la Q.B.O soit un phénomène tropical, il affecte le courant stratosphérique d'un pôle à l'autre en modulant l'intensité du vortex polaire et donc indirectement l'intensité du courant jet et le le type de temps prédominant pour l'hémisphère nord. 


En phase d'ouest, la Q.B.O. favorise l'établissement d'un puissant vortex polaire tandis qu'en phase d'est, elle favorise son affaiblissement (c'est ce qu'on a observé). Ainsi, les vents d'Est n'ont pas cessé de dreiner vers notre pays les réserves froides en Europe du Nord.

 

 

En ce début de printemps calendaire, l'extension des grands froids à l'échelle de l'hémisphère Nord a donc été remarquable. En certaines régions, on a même assisté à des records d'enneigement (Pays Baltes, Québec, Allemagne...) et de froid (Nord de la Scandinavie). 

 

Si l'hiver 2012 / 2013 s'avère au final un peu plus froid que la moyenne en France, toute l'Europe du nord ainsi que la partie Russe du continent ont connu une saison hivernale particulièrement rigoureuse, qui avait débuté sur les chapeaux de roue dès le mois de Novembre. Depuis, la Scandinavie n'a pratiquement pas connu de redoux durable (hormis une période courant Janvier). 


Ainsi, la neige s'est accumulée au gré des blizzards sur ces régions tandis que le golfe de Botnie et certaines baies de la mer Baltique sont solidement prises par les glaces. Globalement, l'air arctique continental est resté contenu au niveau du Bénélux et de l'Allemagne, mais quelques incursions vers l'ouest ont provoqué quelques coups de froid sur la moitié nord de la France ainsi que sur les îles britanniques.

Au début du mois de mars, de l'air particulièrement froid a stationné sur la partie nord de l'Europe. Les températures les plus basses ont concerné la Laponie, le nord de la Norvège et de la Suède avec des températures qui sont descendues jusqu'à -31°C à Kevo en Finlande et Nyrud en Norvège. D'une façon générale, il a fait entre -15° et -30°C le matin sur la Scandinavie, et guère plus de -1° à -9°C l'après-midi.

L'air froid d'origine polaire a envahit encore une grande partie de l'hémisphère nord où la couverture neigeuse au sol est resté très étendue pour une fin mars. Chez nos voisins allemands la neige recouvrait encore les 3/4 du pays avec jusqu'à 10 à 15 cm dans le nord-est du pays, ce qui est un record d'hiver rigoureux tardif depuis 1883. En Pologne on observe 10 à 30 cm de neige au sol, 55 cm en Biélorussie dans la région de Minsk, et 70 cm à Helsinki en Finlande.

L'air froid était à nos portes puisque les températures restent hivernales des Iles Britanniques au Bénélux. Avec un flux s'orientant au nord-est, l'hiver a de nouveau concerné le pays.

 

Pour résumer, on a donc observé : 

  • la formation d'un puissant Anticyclone Groënlandais appelé GA

     

  • des indices AO & NAO particulièrement négatifs, conduisant à l'affaiblissement du vortex polaire et à la déviation du courant-jet et des dépressions à de très basses latitudes.

     

  • Cet anticyclone, dont les vents tournent par conséquent dans le sens des aiguilles d'une montre comme n'importe quel anticyclone, a entraîné le drainage des réserves glaciales en provenance de Sibérie, de Russie ainsi que de l'Est de l'Europe (notons par ailleurs que ces réserves ont été particulièrement froides et nombreuses pour un mois de Mars, celles-ci ont même été les plus froides depuis le début de l'Hiver !) vers la France mais aussi parfois jusqu'en Espagne ou encore sur les pays du Maghreb.

 

Bilan au 1er Juin

La synoptique que nous avons connu lors de ce printemps s'est montrée particulièrement hivernale mais surtout puissante et bien "huilée". En effet, celle-ci s'est acharnée durant trois mois sur l'Europe de l'Ouest. Les interruptions ont été de courte durée. 

 

C'est un constat remarquable mais finalement à moitié étonnant qui est tombé il y a quelques jours : sur les cinq premiers mois de l'année 2013, les plus fortes anomalies thermiques froides en altitude se retrouvent au dessus du territoire français. La dernière carte ci-dessus montre les anomalies moyennes observées depuis le début de l'année sur l'altitude du géopotentiel 500 hPa. Il s'agit de l'altitude à laquelle la pression atteint 500 hPa. Plus cette dernière est atteinte bas (anomalie négative), plus le temps est généralement froid et perturbé.

 

Il s'avère qu'entre le 1er Janvier et le 26 Mai, l'anomalie la plus négative sur l'ensemble de la planète se situe en plein coeur de la France ! Cette dernière démontre bien la large prédominance du temps perturbé et nettement plus froid sur nos contrées depuis le début de l'année. 

 

Quelles répercussions dans notre région ? Quelques chiffres avec la station de Nîmes-Courbessac

 

Deux premières photos : les Pyrénées-Orientales au début du mois de mars.

Troisième photo : la ville de Montpellier ce même mois.

Quatrième photo : vers Sauzet (Gard - RN106) pour la féria de la Pentecôte.

Cinquième photo : Avignon au mois de mai.

 

 

Une pluviométrie record 

Des épisodes de pluies particulièrement intenses ont arrosé la région Languedoc-Roussillon durant trois mois. Ces pluies abondantes et répétitives ont provoqué des crues et des inondations dévastatrices, notamment dans les Pyrénées-Orientales les 5 et 6 mars où la crue de l'Agly a dépassé son niveau record de 1999. Une période de répit a tout de même été observée au milieu du mois d'avril. Cependant, la situation s'est à nouveau dégradée en fin de mois. Le mois de mai s'est aussi révélé perturbé : la Féria de la Pentecôte n'a pas été épargnée. 

 

Nîmes-Courbessac

On a relevé un cumul total de 331.1 mm entre le 1er mars et le 31 mai alors que la normale est à 164 mm (excédent de 102%). Si on regarde de plus près, on s'apercoit que le cumul mensuel du mois de mars (177.8 mm) est supérieur à celui que nous aurions dû avoir entre le 1er mars et le 31 mai ! 

Enfin, on relève pas moins de 35 jours avec précipitations entre le 1er mars et le 31 mai alors que la normale s'établit à 18 jours en cumulant ces trois mois. 

 

 

Des températures fraîches

Le thermomètre est resté bien bas ces trois derniers mois avec des déficits assez marqués. Les quelques pics "de chaleur" sont globalement restés sans lendemain. On a tout de même observé entre le 15 et le 16 avril des températures estivales avec 27 degrés à Avignon (84) et Carcassonne (11), 27.2 degrés à Orange (84), 27.6 degrés à Tarascon (13), 28 degrés à Uzès (30), 28.2 degrés à Nîmes-Courbessac (30) et Carpentras (84), 28.3 degrés à Cardet (30), 28.4 degrés à Montclus (30), 28.6 degrés à Eyragues (13) et 28.7 degrés à Sablières (07). 

 

Quelques chiffres sur la station de Nîmes-Courbessac :

 

Température minimale moyenne lors du printemps 2013 / Normales 1981-2010

 

Mars : 5.5 degrés / 5.8 degrés

Avril : 7.7 degrés / 8.3 degrés

Mai : 10.2 degrés / 12.1 degrés

 

Température maximale moyenne lors du printemps 2013 / Normales 1981-2010

 

Mars : 14.4 degrés / 16 degrés

Avril : 18 degrés / 18.6 degrés

Mai : 20.8 degrés / 23 degrés 

 

Température minimale la plus basse

 

Mars : -3.2 degrés (le 16)

Avril : 3.6 degrés (le 28)

Mai : 4.8 degrés (le 20)

 

Température minimale la plus élevée

 

Mars : 10.7 degrés (le 30)

Avril : 14.2 degrés (le 26)

Mai : 15.8 degrés (le 9)

 

Température maximale la plus basse

 

Mars : 8.3 degrés (le 17)

Avril : 8.4 degrés (le 1)

Mai : 15.4 degrés (le 24) 

 

Température maximale la plus élevée

 

Mars : 19.3 degrés (le 8)

Avril : 28.2 degrés (le 16) 

Mai : 27 degrés (le 6)

 

 

Trois mois très peu ensoleillés

Le soleil s'est fait très discret depuis le 1er mars en Languedoc-Roussillon et de façon générale sur une majeure partie du pays. Quelques chiffres sur la station de Nîmes-Courbessac

 

Durée d'insolation lors du printemps 2013 / Normales 1991-2010

 

Mars : 167 heures / 222 heures

Avril : 181 heures / 230 heures

Mai : 247 heures / 262 heures

 

Nombre de jours avec faible ensoleillement au printemps 2013 /  Normales 1991-2010 

 

Mars : 10 jours / 6 jours

Avril : 12 jours / 6 jours

Mai : 5 jours / 6 jours

 

Nombre de jours avec fort ensoleillement au printemps 2013 / Normales 1991-2010

 

Mars : 8 jours / 13 jours

Avril : 10 jours / 11 jours

Mai : 8 jours / 12 jours

 

 

Bilan :

Le printemps 2013 s'est avéré remarquablement humide, frais et très peu ensoleillé en Languedoc-Roussillon mais aussi sur la quasi-totalité du pays (déficit thermique de 1.3 degré en France pour le printemps météorologique). Un printemps aussi catastrophique est exceptionnel quand on compare les dix derniers printemps qui ont été globalement secs, doux et ensoleillés ! 

 

Épisode neigeux remarquable en Cévennes ces 17 et 18 mars 2013

Il est parfois tombé plus d'un mètre de neige en 36 heures !

Photos : Analyse technique 

 

Un font froid associé à une dépression a traversé le pays très lentement, freiné par une barrière de hautes pressions sur l'Europe centrale. Le Sud-Est du pays s'est donc retrouvé au coeur d'un puissant conflit de masses d'air entre l'air froid venant d'Islande véhiculé par ladite dépression et les douces remontées humides d'Afrique à l'avant du front, qu'un anticyclone va chercher très bas en latitude. 

 

Photos : Crues à Sommières et dans le reste du département du Gard 

 

Cette situation a engendré de fortes pluies sur les départements cévenols. Les cumuls ont atteint 40 à 80 mm en plaine et 50 à 150 mm dans l'intérieur ainsi que sur le piémont cévenol (ponctuellement plus de 200 mm comme à Colognac où on a relevé 210 mm). Les cours d'eau ont bien réagi et ont localement débordé (quelques ponts submersibles et des routes départementales ont été fermé). Il s'agit des premières crues de la saison. D'une manière générale, les débordements sont restés mineurs et cet épisode a apporté un bon arrosage sur nos départements, nécessaire pour remplir les nappes phréatiques avant de rentrer dans la saison estivale. 

 

Photos : Mas de la Barque (Lozère)

 

Dès 1000 à 1200 mètres d'altitude, il s'agissait de neige. Celle-ci est tombée en abondance pendant plus de 36 heures sur nos Cévennes. Nos montagnes ont connu l'un de leurs épisodes neigeux les plus remarquables de cette décennie. On relevait facilement entre 50 et 120 cm de neige fraîche, ponctuellement plus avec la formation de congères. 

 

Photos : Mont Ventoux

 

Les montagnes provençales ne sont pas restées en reste ...

 

Les pluies verglaçantes ont tué ces 18 et 19 janvier 2013

On dénombre pas moins de 8 morts sur les routes !

Photos d'illustration

Dernière image : le car accidenté près de Chambéry 

 

En Lozère 

Un épisode de pluies verglaçantes a causé sept accidents dont deux mortels, vendredi en début de soirée sur l'autoroute A75. Dans un communiqué diffusé, la préfecture de Lozère précisait que le bilan était de cinq morts et douze blessés.

 

Un premier carambolage sur le viaduc de Rioulong, à Chirac, a impliqué un camion et dix voitures, faisant deux morts, un couple d'Espagnols, un blessé grave et 9 blessés légers.

 

Le second accident s'est produit près de la commune de Saint-Sauveur-de-Peyre, au nord du département. Un poids lourd s'est mis en portefeuille sur la chaussée. Une fourgonnette de l'armée n'a pas pu éviter le camion. Les deux caporaux-chefs ainsi que le sergent-chef qui étaient à bord sont décédés. Un second poids lourd et une autre voiture sont venus percuter les premiers accidentés.

 

Une autre collision, sur le viaduc de Romardiès, entre douze voitures, n'a en revanche pas fait de blessé. "Au cours de cet épisode météo, sept accidents de circulation se sont produits sur l'autoroute A75 (...) L'ensemble des blessés et des autres conducteurs impliqués dans ces accidents ont été rapidement pris en charge par les secours", affirme la préfecture, où s'est réunie une cellule de crise.

En fin de nuit, la circulation est peu à peu rétablie. 

 

Quatre autres accidents se sont produits, sans gravité, dans le département, impliquant parfois plusieurs véhicules (Aumont-Aubrac : 4 véhicules impliqués ...). 143 sapeurs-pompiers, 36 gendarmes ainsi que des médecins et des ambulanciers se sont mobilisés face à ces fatales pluies verglaçantes.

Le chiffre, 30

C'est, en kilomètres, la distance sur laquelle sont intervenus les sept accidents de l'A75.

 

 

Dans le Gard

La nuit dernière a été mouvementée du côté des Combes de Gaujac. Vendredi soir, en raison des pluies verglaçantes qui se sont abattues sur le Gard rhodanien, onze véhicules se sont percutés, bloquant du même coup la circulation. 

L'accident n'a pas fait de blessé. Il a fallu faire venir les saleuses pour permettre aux dépanneuses de dégager les automobiles prisonnières d'une chaussée glacée. Les gendarmes de la compagnie de Bagnols ont encadré les opérations et la circulation a été rétablie ensuite.

 

 

Dans les Bouches-du-Rhône

Un accident a fait deux morts ce samedi matin, peu après 6h30, à hauteur des Pennes-Mirabeau, sur le chemin départemental 6. Une voiture a glissé et heurté de plein fouet une maison qui jouxte la route. Les deux victimes décédées sont deux hommes de 18 et 24 ans. 

Une troisième personne, un homme de 35 ans, a été grièvement blessée. Il s'agit du conducteur. Il a été transportée à l'’hôpital Nord de Marseille.

La circulation a été fortement perturbée dans le secteur. Cet accident est très probablement du aux mauvaises conditions météo. En effet, le secteur du drame a été touché par des pluies verglaçantes rendant la chaussée particulièrement glissante.


 

Dans l'Indre-et-Loire

Un conducteur de 35 ans est décédé, vendredi, sur l'A10, touchée par des pluies verglaçantes. L'accident s'est produit à Reugny, en Indre-et-Loire, dans le sens Paris-Province. L'homme a percuté par l'arrière un véhicule de pompiers qui intervenait dans un accident sans gravité. Une quinzaine d'accidents matériels ont par ailleurs été recensés sur l'A10 entre Tours et Château-Renault.

 

 

 

Accident d'autocar près de Chambéry 

Un autocar transportant des Russes s'est renversé samedi 19 janvier au matin, vraisemblablement en raison du verglas, sur une bretelle de l'autoroute A43, près de Chambéry, faisant 20 blessés dont trois graves.

Tous trois souffrent de traumatismes au dos, mais le pronostic vital n'est pas engagé, a précisé à l'AFP un porte-parole du centre régional d'information et de coordination routières (CRICR) de Lyon, ajoutant que les 17 autres ne sont que "légèrement blessés".

L'accident s'est produit à 7h15 alors que le car circulait sur la bretelle de l'A43 en jonction avec l'A41, en direction de Grenoble, sur la commune de Francin (Savoie). Vraisemblablement en raison du verglas, le car "a glissé, est partie en toupie et s'est couché sur la bas-côté", a-t-on précisé.

 

 

Les raisons d'un tel épisode

(voir photo ci-dessus) Quelques fois, les températures au niveau du sol sont négatives tandis qu’une masse d’air un peu plus douce avec des températures positives surmonte cette pellicule d’air froid. Il s’agit d’une couche d’inversion. Dans une telle situation, lorsque des précipitations surviennent, la neige se transforme en pluie en traversant la masse d’air aux températures positives. Au niveau du sol, avec les températures qui redeviennent négatives, la pluie se transforme en verglas sur tous les objets qu’elle rencontre car celle-ci n'a pas le temps de se retansformer en neige. La pluie se congèle donc au sol, d’où le terme de pluie verglaçante. Même en faible quantité, les routes se transforment en véritables patinoires et la conduite y devient particulièrement périlleuse. C'est ce qui s'est produit ces derniers jours. Ce phénomène météorologique très dangereux est donc surveillé de très près par nos services.

 

Épisode neigeux remarquable dans l'Hérault le 16 janvier 2013

La couche au sol a atteint 10 cm !

Photos : secteur Béziers - Agde 

 

La situation météo était particulièrement atypique en cette mi-janvier ce qui a rendu la prévision météo délicate. Le froid s'est installé sur la France et les épisodes neigeux, plus ou moins forts, se sont succédés.

 

Le 15 janvier, un premier front pluvio-neigeux aborde le Languedoc. Alors que les précipitations se font sous forme de pluie dans l'Hérault, il s'agit de neige dans le département du Gard. Cependant, la perturbation n'est pas très active et seules quelques averses de neige sont observées notamment à Nîmes où les jardins de la Fontaine ont temporairement blanchis. Le front s'est ensuite décalé vers la Provence où des chutes de neige à basse altitude sont également récensées. Par endroit, les sols sont recouverts d'un léger manteau blanc. 

 

Par ailleurs, un sexagénaire est mort ce mardi matin sur une départementale de la Drôme, happé par une saleuse, rapporte ce mardi le site du Dauphiné Libéré. L'homme aidait des automobilistes bloqués par la neige à proximité de Saint-Donat-sur-l’Herbasse (au Nord de Valence) en poussant leur voiture. L'engin de déneigement a tué cet homme sur le coup. La Drôme est toujours placé sous vigilance orange puisque de nouvelles chutes de neige sont attendues.

 

Le lendemain, les départements de l'Aude et de l'Hérault sont affectés par de fortes chutes de neige. En effet, ces départements sont encore soumis à de l'air froid tandis qu'une perturbation traverse le Sud-Ouest. Alors qu'il pleuvait au Sud de la Garonne où la masse d'air était plus douce, il neigeait sur un axe allant du Poitou à l'Hérault. 

Les chutes de neige ont débuté en cours d'après-midi. Elles se sont généralisées et se sont accentuées au fil des heures. Fait étonnant, la neige s'est invitée sur le littoral du Golfe du Lion ainsi qu'à Montpellier même si les quantités sont restées très faibles. Ce n'était pas le cas sur une large moitié Ouest de l'Hérault ainsi que dans l'Aude où on a relevé en moyenne entre 3 et 8 cm, localement 10 cm dans le secteur de Béziers. 

 

Cet assaut hivernal relativement court s'est tout de même révélé important. Le thermomètre, sans atteindre les valeurs de l'hiver dernier, a plongé assez bas. Du 15 au 19 janvier, on a enregistré des gelées sévères avec en moyenne -2 à -5 degrés, ponctuellement -8 degrés dans l'intérieur. Il a tout de même fait jusqu'à -13 degrés au Mont Aigoual. Dans l'après-midi, le dégel a été difficile dans de nombreux secteurs avec des températures à peine positives. Enfin, le ressenti est devenu glacial lorsque le mistral soufflait, rappelant alors pour certains la vague de froid de février dernier. 

 

Remarquable douceur mais nombreux coups de vent début 2013

Une première décade du mois de Janvier insolite !

La situation est restée figée en ce début d'année. Un puissant anticyclone centré sur l'Ouest du pays à plus de 1040 hPa (analyse de la situation) engendre la formation de stratus et de très nombreux brouillards et nuages bas sur la moitié Nord et le Sud-Ouest (image satellite). Le ciel est cependant dégagé près de la Méditerranée grâce à un vent violent ainsi qu'en altitude car les stratus sont des nuages bas.

 

La douceur s'est même révélée exceptionnelle en Roussillon puisqu'on relevait souvent 20 à 25 degrés. Le 7, on atteigait 23.9 degrés à Vives (66). Encore plus impressionnant, la station d'Eus dans les Pyrénées-Orientales relevait pas moins de 26.3 degrés le 6. Les températures étaient également largement au-dessus des normales saisonnières dans le reste de la région avec 20 degrés à Brignoles-Ouest (83), 20.4 degrés à Octon (34) et 21.4 degrés à Saint-Martial (30). En montagne aussi le thermomètre atteignait des records avec pour exemple 17.1 degrés à Mende-Chabrits à 932 mètres (48) et 12.9 degérs au Mont Aigoual à 1567 mètres alors qu'on ne dépassait pas 5 à 7 degrés ailleurs en plaine (phénomène d'inversions).

 

 

Dans ce type de configuration, le vent a soufflé violemment pendant quelques jours en Méditerranée et notamment en Vallée du Rhône où le Mistral s'est déchaîné. Le 5, les rafales maximales ont atteint 133 km/h à Chusclan (30), 116 km/h au Mont Aigoual (30), 114 km/h à Orange-Caritat (84), 104 km/h à Nîmes-Courbessac, 103 km/h à Montélimar - Ancône (26) et 102 km/h à Avignon (84).

 

Coup de chaud remarquable les 23 et 24 décembre 2012

On a relevé plus de 25 degrés au pied des Pyrénées !

Cette douceur remarquable pour une période de Noël trouve sa source dans cet air doux qui remonte depuis les Açores et le Maroc. Il se trouve rapidement bloqué par l'imposante masse d'air froid qui stagne depuis plusieurs jours sur la Russie et n'a donc pas d'autre choix que d'envahir l'ouest du continent en remontant jusqu'en Ecosse.

 

L'Europe est d'ailleurs terre d'un contraste thermique considérable entre nos contrées et la Russie. Tandis que le mercure dépassait les 25 degrés entre l'Espagne et le Sud-Ouest de la France, il faisait el 23 au matin -36.8 degrés à Gielas dans le centre de la Suède. On relevait même des minimales entre -30 et -60 degrés et des maximales à peine plus hautes en Russie où le dernier bilan de l'exceptionnelle vague de froid faisait état d'une centaine de morts. 

 

23 DECEMBRE

Dès le lever du jour, la douceur est observable partout et aucune gelée n'est recensée. Mais elle est tout simplement remarquable de la Bretagne au Bassin Parisien avec au plus froid de la nuit des valeurs qui sont restées voisines de 12 à 14 degrés.

Peu d'évolution dans l'après midi côté nébulosité avec un ciel bien chargé au nord et du soleil en allant vers le sud. On relève ainsi en maximales :

- 26.1 degrés à Pontacq (64)

- 25.4 degrés à Mendive (64)

- 25.2 degrés à Bustince-Iriberry (64)

- 24.8 degrés à Oloron-Sainte-Marie (64)

- 24.3 degrés à Pau (64) et Biarritz (64) où les plages étaient prises d'assaut (voire photo)

- 23.6 degrés à Socoa (64)

- 22.7 degrés à Cuers (83)

- 22.1 degrés à Tarbes (65)

- 21.9 degrés à Clarac (31)

- 21 degrés à Hyères (83)

- 20.6 degrés à Saint-Girons (09)

- 20.5 degrés à Mont-de-Marsan (40)

- 20 degrés à Dax (40)

- 19.6 degrés à Calvi (2B)

- 18.4 degrés à Toulouse (31)

- 18.2 degrés à Perpignan (66)

- 18 degrés à Montauban (82)

- 17.3 degrés à Saint-Etienne (42)

- 17.2 degrés à Clermont-Ferrand (63)

- 16.6 degrés à Nîmes (30)

 

Cette douceur étant encore plus marquée en altitude avec 6.7 degrés au Pic du Midi (65) à 2880 mètres, 9.8 degrés à Saint Véran (05) à 2040 mètres, 13.4 degrés au Mont Aigoual à 1567 mètres, 15.2 degrés à Cheylade (15) à 1000 mètres, 15.3 degrés à Saint Amans (48) à 1130 mètres et 18.9 degrés à Lourdevielle (65) à 1587 mètres !

 

24 DECEMBRE

A l'avant d'un front froid qui s'étire jusqu'aux Açores, de l'air subtropical très doux remonte par la façade ouest d'un anticyclone saharien. Le creusement d'une dépression près des côtes de la Manche servant à accélerer ces remontées chaudes. Avec une température moyenne de 12 à 850 hPa, soit environ 1500 m d'altitude, la masse d'air est tout simplement exceptionnelle pour la saison !


Si côté ciel nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne, il y a un point commun à l'ensemble des régions, c'est la douceur extraodinaire aussi bien la nuit que le jour !

Les températures minimales sont donc à nouveau remarquablement douces notamment sur le littoral Atlantique où l'on atteint 8 à 13 degrés. On retiendra quelques valeurs exceptionnelles avec au plus bas de la nuit 17.5 degrés à Espelette (63) et 18.4 degrés à Jurançon (64).

 

En montagne, on relevait 3.7 degrés à la nivose du lac d'Ardiden (65), à 2445 mètres, 4.1 degrés au Col du Lautaret (05) à 2000 mètres, 5.6 degrés à Saint-Véran (05) à 2000 mètres, 6.8 degrés à Orcières (05) à 1600 mètres, 9.1 degrés à Iraty à 1427 mètres, 9.2 degrés à Chabanon (04) à 1720 mètres, 11.2 degrés à Seynes-Les-Alpes (04) à 1450 mètres et 13 degrés relevés à 950 mètres d'altitude à Trizac (15) où à il faisait déjà 16 degrés à 8h du matin ! Les inversions de température étant notables, on ne relevait pas plus de 0 à 4 degrés en plaine au même moment entre le Massif-Central et la Vallée du Rhône. 

 

 

Quant aux maximales, elles affichaient des couleurs printanières, particulièrement au pied des Pyrénées et sur les hauteurs du Massif Central. On atteignait seulement 8 à 12 degrés sur la vallée du Rhône et le pourtour méditerranéen mais 11 à 15 degrés sous les nuages du nord et 15 à 20 degrés du Sud-Ouest à l'Alsace.

 

Deux régions sortent du lot : le pied des Pyrénées (qui est malgré tout habitué à des pics de chaleurs en toutes saisons par effet de fohen) et qui affichait 25.7° à Luchon (31) -record battu- et les hauteurs du Massif Central où le mercure atteignait 19.2 degrés à Aubusson (23), 19.4 degrés à Villebret (03) et 20.7 degrés à Montluçon (03) -record battu-. En altitude, on relevait aussi  avec 17.2 degrés à Marcenat (15) à 1075 mètres, 17.4 degrés à Cheylade (15) à 1000 mètres, 17.7 degrés à Trizac (15) à 950 mètres et 18.2 degrés à Vernines (63) à 1045 mètres.

 

Coup de froid entre le 6 et le 13 décembre 2012

Premières fortes gelées et chutes de neige dans le massif cévenol : ressenti bien hivernal !

Pic de Finiels à 1699 mètres (Lozère)

 

Les centres d'actions sont idéalement situés pour canaliser de l'air froid sur notre pays durant la première quinzaine du mois. Les hautes pressions vont chercher l'air froid au niveau de l'Islande et de la Norvège, et la dépression joue un rôle d'aspirateur pour faire venir cet air froid jusqu'à nous, le long de la façade orientale de l'anticyclone.

 

Il s'agit d'un coup de froid habituel à l'approche de l'hiver mais qui a surpris bon nombre de personnes par son intensité.

De nombreux épisodes neigeux se sont produits en plaine sur le Nord du pays ainsi que plus localement jusque dans le Sud-Ouest (Tarn ...). En montagne, la couche était importante dès 600 mètres et exceptionnelle à partir de 1000 mètres : elle atteignait sur tous les massifs entre 50 et 200 cm notamment sur les Alpes ! De nombreuses perturbations ont été observées sur les routes pendant ce premier assaut hivernal.


Les températures minimales se sont produites en fin de nuit ou en tout début de journée.

Dans les départements du Gard et de l'Hérault, elles ont approchées souvent les -5 degrés. On relevait -3 degrés à Nîmes, -4.6 degrés à Uzès, -5.9 degrés à Sommières et même -10.3 degrés au Mont-Aigoual le 7. Le 9, on enregistrait jusqu'à -7.6 degrés à Prades-le-Lez et -7 degrés à Saint-Martin-de-Londres. 

 

Sur le plan national, le 12, la carte permet d'apprécier d'un coup d'oeil les régions les plus froides (Vosges, Jura, Massif Central et Alpes) avec des valeurs qui ont atteint -13.8 degrés à Rupt sur Moselle (88), -17.8 degrés à La Chaux (25), -19.2 degrés à Barcelonnette (04), -21.4 degrés à Morteau (25) et -23.1 degrés à Bessans (73).

Ailleurs, sans atteindre de telles valeurs, la nuit s'est avérée également très froide avec un mercure qui oscillait sur les trois quarts du pays entre -4 et -9 degrés.

 

Tempête en Méditerranée entre le 31 octobre et le 1er novembre 2012

Plus de 100 mm et des rafales jusqu'à 175 km/h lors de cette seconde forte dégradation !

Une nouvelle tempête a affecté le littoral Méditerranéen ce mercredi (cf. satellite), avant de s'éloigner en direction de la mer Adriatique. Les pressions en son centre étaient remarquablement basses pour ces régions, avec un minimum atteint sur le Golfe du Lion de 987 hPa. De part sa position, elle a piloté des vents d'est tempétueux sur nos littoraux. Dans ce genre de situation, ce sont les côtes varoises et corses qui connaissent les plus fortes intempéries.

 

 

Tempête du Var à la Corse

Cette dépression fortement active a circulé depuis les Baléares jusqu'à la Corse. A son passage, les vents d'est se sont sensiblement renforcés et ont soufflé en tempête sur le Var.

La rafale maximale atteinte a culminé à 162 km/h au cap du Dramont (83)On a relevé aussi 144 km/h à Porquerolles (83), 140 km/h sur les îles du Levant (83), 122 km/h à La Ciotat (13) et 98 km/h à Antibes (06). 

Dans les terres, des bourrasques supérieures à 100 km/h ont été relevées comme à Vidauban (83) où elles ont atteintes 118 km/h. 

Ce jeudi, c'est en Corse que la tempête s'est décalée, avec un vent qui a tourné à l'ouest. Le vent a atteint 174 km/h au Cap Sagro, et plus de 140 km/h au Cap Corse. Ces conditions tempétueuses ne sont représentatives que de la pointe Nord de l'île car ailleurs les bourrasques sont restées inférieures à 80 km/h.

 

Ces vents ont levé une houle de 4 à 5 m et ont provoqué quelques submersions marines notamment entre Toulon et Nice. Les dégâts sont restés mineurs sur le littoral.



Plus d'un mois de pluie sur le Roussillon

Dans le même temps, un épisode de pluies abondantes a concerné les Pyrénées-Orientales. Il est tombé de 60 à 120 mm sur le département, soit un peu plus d'un mois de pluie. Les cumuls les plus importants ont été observés dans le Vallespir et à proximité des Albères. Les pluviomètres ont mesuré jusqu'à 116 mm au Boulou, 108 mm à Caixas ou encore 94 mm à Llauro. 

La région PACA et la Corse ont également subi de fortes précipitations, sans que ces dernières ne prennent un caractère conséquent. On a relevé tout de même 105 mm à Quercitello (2B) à 800 m d'altitude, 89 mm à Ghisoni (2B) et 64 mm à Oletta (2B).

 

Intempéries dramatiques en Méditerranée les 27 et 28 octobre 2012

Cette tempête a entraîné la mort d'une personne et la disparition d'une autre

Un épisode de mistral et de tramontane exceptionnel de par son intensité a concerné les régions méditerranéennes et la Vallée du Rhône. Les vents violents ont fait tomber des records pour plusieurs stations. 

 

 

Des rafales maximales proches de 190 km/h !

 

L'ex-tempête tropicale Rafael qui a frappé l'arc Antillais il y a deux semaines environ s'est rabbatue vers la Méditerranée. Cette dépression qui pointe encore à moins de 995 hPa et dont le gradient de pression est encore très resséré est source de vents exceptionnellement violents.

 

On a ainsi relevé :

189km/h au col de la Croix Millet (07) à 764 m d'altitude

188km/h au Cap Corse (2B)

188km/h au Mont-Aigoual

183km/h à La Ciotat/Bec de l'Aigle (13). Il s'agit du record absolu de la station !

153km/h à Ile Rousse (2B)

150km/h à Murs (84)

147km/h aux Plans (34) à 843 m d'altitude

144km/h à Bonifacio (2A)

142km/h à Saint Mandrier/Cap Cépet (83)

137km/h sur l'Île de Pomègues (large de Marseille)

131km/h à Martigues (13)

125km/h à Istres (13) (record mensuel battu !)

126km/h sur les Iles du Levant (83)

126km/h à Bédarieux (34)

125km/h à Salon-de-Provence (13) (record mensuel battu !)

122km/h à Avignon (84)

122km/h à Marignane (13) (record mensuel battu !)

120km/h à Orange (84)

117km/h au Cap Sagro (2B)

115 km/h à Aix-en-Provence. Il s'agit du record absolu de la station !

112km/h à Aubenas (12)

109km/h à Saint André de Sangonis (34)

106km/h à Montélimar (26)

100km/h à Nîmes-Garons (30)

90km/h à Nîmes-Courbessac (30)

89km/h à Montpelleir (34)

 

 

Enfin, à partir du milieu de journée, alors que le Mistral commence peu à peu à perdre en intensité, la Tramontane prend elle de plus en plus de vigeur. On a relevé :

 

162km/h à Cerbère (66)

123km/h à Serralongues (66)

119km/h à Leucate (11)

111km/h à Vives (66)

105km/h à Perpignan (66)

 

 

Un mort, un disparu et de nombreux dégâts

 

Les dégâts matériels sont importants en Vallée du Rhône : des arbres ont été arrachés et des toitures endommagées. Mais l'image la plus spectaculaire restera celle du navire de la SNCM, le Napoléon Bonaparte, qui assure la liaison entre Marseille et la Corse. Celui-ci, victime d'une voie d'eau, a rompu ses amarres et gîte, depuis la nuit de samedi à dimanche, par quinze degrés à tribord dans le port de commerce de Marseille. Des opérations spéciales ont été lancées.

 

Suite aux conditions météo difficiles sur le littoral méditerranéen, un adolescent de 12 ans s'est noyé à Porquerolles (83). Par ailleurs, un véliplanchiste de 26 ans est porté disparu à Sérigan (34).

 

Des pluies torrentielles touchent la Côte d'Azur le 26 octobre 2012

Deux morts et des cumuls pluviométriques conséquents !

Inondations à Sanary/Mer (83) pour les deux premières photos et accumulations au Pradet (83) sur la D559 - Photographies de Paul MARQUIS

 

La journée du vendredi 26 octobre a été marquée par un épisode pluvio-orageux relativement bref mais intense sur les régions du sud-est de la France. Des orages fortement pluvieux ont surtout frappé le Var et les Alpes-Maritimes, même si l'ensemble des départements périphériques ont été concernés. Deux jeunes étudiants ont été emportés dans les flots d'un canal sur le campus de l'université de Toulon, dans le Var.

Plus localement, des lames d'eau significatives sous des cellules orageuses peu mobiles ont également été relevées en Cévennes (près du Pic Saint-Loup ou à l'Aigoual).

 

 

Des pluies très abondantes et des orages virulents, à l'origine de deux décès par noyade

 

Dès la nuit du 25 au 26 octobre, des pluies orageuses parfois fortes remontent du Golfe du Lion vers l'Hérault. Les premières fortes intensités pluvieuses se produisent plutôt sur les hauts cantons et l'est du département (30 à 60 mm).

Ces pluies orageuses se poursuivent le matin du 26 octobre et, en fin de matinée, des cellules orageuses, de dimensions modestes mais très actives, stationnent dans le secteur du Pic Saint-Loup, produisant ainsi des lames d'eau supérieures à 100 mm à Saint-Martin-de-Londres. La lame totale sur l'épisode atteint 145 mm sur ce poste pluviométrique.

 

En Cévennes, l'activité convective n'évolue que très rarement jusqu'à l'orage. Il n'en reste pas moins que les intensités pluvieuses sont durablement soutenues. Ce sont les plus hauts sommets cévenols qui enregistrent les cumuls les plus importants, avec 172 mm à l'Aigoual en 24h.

 

Dans le même temps, en fin de matinée, une convection profonde s'organise au large de la Provence. 

L'activité convective en provenance de la mer gagne dans un premier temps l'est des Bouches-du-Rhône, le secteur de l'Etang de Berre et la partie nord de l'agglomération marseillaise. Les orages s'organisent en petits systèmes multicellulaires. Les cellules présentent de fait à ce moment-là un fort potentiel venteux (constitution d'un fort jet de basse couche) : ainsi, une rafale de 137 km/h est relevée au Bec de l'Aigle sous orage.

 

La convection s'organise également dans le sud du Var. L'agglomération de Toulon (Sanary, La Seyne-sur-Mer) est balayée par des cellules orageuses très pluvieuses, à légère tendance rétrograde. Les très fortes intensités pluvieuses observées génèrent des phénomènes de ruissellement voire des débordements sur des ouvrages hydrauliques urbains (canal près de La Garde où deux étudiants ont été emportés).

Les très fortes pluies gagnent par extension le secteur des Arcs et arrosent copieusement le bassin de l'Aille, affluent de l'Argens, qui connaît alors une crue significative, supérieure à celle de novembre 2011.

Les photographies ci-dessus illustrent bien le potentiel extrêmement pluvieux de ces orages.

 

En début de soirée, les orages continuent de progresser vers l'est de la Provence. Une composante rétrograde plus marquée se met alors en place entre le Golfe de Saint-Tropez et l'ouest des Alpes-Maritimes. Ainsi, une lame horaire de 54 mm est relevée à Mandelieu. Le cumul atteint 112 mm en 3h et 147 mm sur l'ensemble de l'épisode. La commune de Cannes et l'agglomération niçoise sont aussi copieusement arrosées. Des inondations se produisent sur cette portion ouest des Alpes-Maritimes.

 

Le Languedoc sous les orages dans la nuit du 29 au 30 août 2012

De lourds dégâts matériels ont été observés dans l'Hérault et le Gard

Impact de foudre près de Béziers (F. COUZINIER)

Arbre couché 5 minutes après la rafale descendante sur la D135, au niveau du Mas de Giraud (entre Le Cailar et Vauvert)  

Crue modérée non débordante du Vistre entre le Cailar et Vauvert

Platane déraciné dans l'allée centrale du Cailar (C. FERRE pour KERAUNOS)

 

Un système convectif de méso-échelle (MCS) a balayé dans la nuit de mercredi 29 au jeudi 30 Août

2012 l'ensemble du littoral languedocien. Formé en milieu de nuit entre l'Aude et le Tarn, il a ensuite balayé les Cévennes et toute la plaine languedocienne en seconde partie de nuit. Associé au creusement d'une méso-dépression en surface, il a généré des pluies intenses et une forte activité électrique (entre 15 et 20.000 impacts de foudre pour ce seul système). Les orages ont été violents et quasi incessants.

 

 

Les lames d'eau horaires ont régulièrement dépassé 40 à 50 mm sous ce système orageux, que ce soit sur l'Aude, l'Aveyron, l'Hérault ou le Gard, avec des pointes parfois supérieures à 40 mm en moins de 30 minutes. Nous avons enregistré en une heure 54 mm à Narbonne et 50 mm à Nîmes soit l'équivalent des précipitations d'un mois d'Août complet. Le Vistre et le Vidourle ont été affectés (voir ci-dessus) mais aucun débordement significatif n'a été observé.

 

A Nîmes, une maison a été incendiée par la foudre près de la Tour Magne. Deux pompiers ont été légèrement blessés.

 

Par ailleurs, de très fortes rafales de vent, parfois supérieures à 100 km/h, ont été signalées.

La station Météo France de Montpellier a ainsi relevé une rafale à 106 km/h au passage des orages.

Ces violentes rafales descendantes ont été ressenties sur de nombreuses localités de l'Hérault et du Gard, comme à Vauvert (30) et au Cailar (30) où des arbres ont été déracinés sur plusieurs kilomètres (photos ci-dessus). On ne compte même plus les branches jonchant sur les routes.

 

Les pluies diluviennes associées à ces orages ont quant à elles localement engendré des inondations éclairs dans les départements du Gard et de l'Hérault. Des appartements se sont retrouvés les pieds dans l'eau; plusieurs commerces et restaurants ont subi de gros dégâts. Des lignes électriques ont été arrachées sur ces deux départements et des toitures ont été endomagées : le très violent épisode orageux qui s'est abattu sur la région a donc provoqué de nombreux et lourds dégâts matériels.

Les pompiers ont été très sollicités.

 

Ce jeudi, les agents d'EDF ainsi que la DIR (la Direction Interdépartementale des Routes)

travaillaient d'arrache-pied.

 

 

Ce phénomène est classique pour la saison mais celui-ci était particulièrement violent. Le scénario est simple : d’une Méditerranée chaude comme une piscine s’échappe une atmosphère tropicale qui a rencontré sur sa route un air plus frais descendant du Nord. Dans cette cocotte-minute, forcément instable, l’énergie n’a plus qu’à s’exprimer.

On ne peut pas encore parler d’épisode cévenol : le front froid n’est pas resté bloqué sur les Cévennes.

 

Épisode caniculaire exceptionnel du 17 au 23 août 2012

Il a fait chaud, très chaud sur la France !

La France vit une canicule post-15 août sans précédent. De nombreux records sont battus, notamment en montagne, témoins d'une masse d'air incroyablement chaude en altitude.

 

L’anticyclone présent sur l’Europe de l’Est s’est rapproché de notre pays alors que la dépression restait très à l’ouest de l’Irlande. Cette situation a engendré un flux de sud, entraînant de l'air très chaud du Maghreb et de l’Espagne vers la France.


D'après Météo-France : "Cet épisode de canicule est surtout exceptionnel parce qu’il se produit après le 15 août et que des records absolus ont été battus."

 

► VENDREDI 17 AOUT 

 

La vaste dépression quasi stationnaire et centrée à l’ouest de l’Irlande se comporte comme une véritable pompe à chaleur, aspirant l’air très chaud venant du Sahara et du Maghreb sur l’Espagne puis la France.

Voici quelques températures maximales relevées sur le réseau Météo France :


Début de l'épisode de canicule dans le Sud-Ouest ce vendredi. Les premiers 40 degrés ont été enregistrés en Gironde.

 

Belin-Béliet (33) : 40.8 degrés

Mont-de-Marsan (40) : 39.9 degrés

Montauban (82) et Bordeaux (33) : 39.1 degrés

Saint-Jean-de-Luz (64) et Agen (47) : 39 degrés

 

 

Même si l'épisode caniculaire n'a pas encore débuté sur nos régions, de fortes chaleurs ont été observées.

 

Vallon Pont d'Arc (07) : 38.9 degrés

 Montclus (30) : 38 degrés
Conqueyrac (30) : 37.9 degrés 
Colognac (30) : 37.8 degrés

Carpentras (84) : 37.2 degrés

Avignon (84) : 36.4 degrés

Orange (84) : 36.3 degrés

Nîmes (30) : 35.6 degrés

Aubenas (07) : 35.5 degrés

 

 

► SAMEDI 18 AOUT 

 

Il fait actuellement très chaud sur le Maghreb et la péninsule ibérique. Hier, on a relevé jusqu'à 47.4° à Biskra, 46.0° à In Salah (Algérie), 45.5° à Oujda, 41.3° à Fès (Maroc), 44.2° à Tozeur, 41.8° à Kairouan (Tunisie), 41.3° à Cordoba, 39.9° à Madrid (Espagne) .

Le stationnement de la dépression au large de l'Atlantique joue comme le rôle d'une pompe à chaleur, aspirant cet air très chaud à tout les niveaux de l'atmosphère, aidée en celà par le positionnement idéal de l'anticyclone.

  

Du coup, la masse d'air ne cesse de s'échauffer. A 850 HPA (soit 1500 m d'altitude), elle était hier en mi journée de 20° au dessus du Sud Ouest, 23° à minuit et à 12h aujourd'hui, la poche des 20° avait gagné le Nord du Pays et la Belgique alors que les radiosondage donnait jusqu'à 28° sur le Sud Ouest du pays.

  

 

L'épisode caniculaire se propage aux régions du Nord-Est et s'intensifie. Des records sont battus.

 

Montgivray (36) : 42.3 degrés

Auzances (23) : 41.6 degrés

Montluçon (03) : 41.3 degrés

Argenton-sur-Creuse (36) : 41.1 degrés

Branceilles (19) : 41 degrés

Auxerre (89) et Chateauroux (36) : 40.3 degrés

Argentat (19) : 40 degrés
Gourdon (46) : 39.9 degrés

Vichy (03) : 39.4 degrés
Clermont-Ferrand (63) et Bourges (18) : 38.9 degrés
Paris (75) : 38.4 degrés

 

 

Poursuite des fortes chaleurs dans les régions méditerranéennes.

 

Montclus (30) : 38.8 degrés

Carpentras (84) : 38.3 degrés

Apt (84) : 37.4 degrés

Avignon (84) : 36.9 degrés

Aubenas (07) : 36.8 degrés

Orange (84) : 36.7 degrés  

Montélimar (26) : 36.2 degrés

Nîmes (30) : 35.7 degrés

 

 

  

► DIMANCHE 19 AOUT 

  

La situation n'a guère évolué depuis hier. Nous sommes toujours dans un marée baromêtrique dans lequel s'engouffre la masse d'air saharienne à l'origine de cette vague de chaleur exceptionnelle pour une seconde quinzaine d'août. Hier, il faisait encore 45.5° à In Salah, 44.1° à Tizi-Ouzou (Algérie), 40.2° à Kasba-Tadla (MAroc), 41.3° à Pampelune (Espagne).

La formation d'un minimum secondaire à l'avant de la dépression "XENJA" dynamise un peu plus encore l'aspiration de cette masse d'air, aidée par l'approche du cyclone de catégorie 1 "GORDON".

 

 

Il a fait toujours aussi chaud ce dimanche sur les régions du Centre et du Nord-Est.

 

Châtillon-sur-Seine (21) : 41.5 degrés

Branceilles (19) : 40.5 degrés

Mathaux (10) : 40.3 degrés

Vichy (03) : 40.2 degrés

Gourdon (46) : 39.9 degrés

Auxerre (89) : 39.8 degrés

Troyes (10) : 39.7 degrés

Carpentras (84) : 39.6 degrés

Clermont-Ferrand (63) : 39.1 degrés

Paris (75) : 38.1 degrés

Lyon (69) : 38 degrés

 

 

La canicule s'installe sur nos régions, la barre des 40 degrés est approchée.

 

Montclus (30) : 39.8 degrés

Carpentras (84) : 39.6 degrés

Manosque (04) : 39.4 degrés
Vallon Pont d'Arc (07) : 39.3 degrés
Peyrolles en Provence (13) : 38.6 degrés
Trets (13) : 38.3 degrés

Le Luc (83) : 38.2 degrés
Conqueyrac (30) : 38.1 degrés
Aix en Provence (13) : 37.5 degrés
Générargues (30) : 37.4 degrés

Orange (84) et Avignon (84) : 37.2 degrés

Cardet (30) : 37 degrés

Aubenas (07) : 36.8 degrés

Montélimar (26) : 36.7 degrés

Marseille (13) et Nîmes (30) : 35.8 degrés


 

 

► LUNDI 20 AOUT 

 

Les températures caniculaires se concentrent maintenant sur l"Est de la France.

 

Voici la liste des minimales de ce lundi :

 

Menton (06) : 27.7 degrés
Nice (06) : 27.1 degrés

Cap Corse (2A) : 26.5 degrés

Toulon (83) : 24.6 degrés

Lyon Saint-Exupéry (69) : 24 degrés

 

 

Les plus fortes chaleurs ont été observées dans le Sud-Est :

 

Vallon-Pont-d'Arc (07) : 40.4 degrés

Montclus (30) : 39.3 degrés

Conqueyrac (30) : 39.1 degrés

Carpentras (84) : 38.9 degrés

Romans (26) : 38.4 degrés

Le Luc (83) et Brignoles (83) : 38.3 degrés

Donzère (26), St Maximin (83), St Julien de Peyrolas (30) et St Come d'olt (12) : 38.2 degrés

Colognac (30) : 38.1 degrés

Cadenet (13) : 37.8 degrés

Visan (84), Trets (13), Lanas (07), Carcassonne (11) et Aubenas : 37.6 degrés

Montélimar (26) : 37.5 degrés

Avignon (84) : 37.4 degrés

Orange (84) : 37.1 degrés

Draguignan (83) : 37 degrés

Lunegarde (46) et Toulouse-Blagnac (31) : 36.9 degrés

Issoire (63) : 36.6 degrés

Nîmes (30) : 35.6 degrés

Toulon (83) : 35.2 degrés

 

► MARDI 21 AOUT 

 

L'air d'origine saharienne est progressivement rabattu vers l'Europe du sud avec encore à 850 hPa des températures dépassant les 24°C de l'Andalousie au sud-est de la France et à l'origine encore de températures nocturnes remarquables en altitude.

 

 

On observe au lever du jour de la grisaille sous forme de brouillards dans le delta du Rhône sous une atmosphère pesante avec des températures restées élevées pendant la nuit.

 

On constate encore souvent une montée rapide des températures diurnes et avec l'humidité ambiante en dehors des côtes de la manche, l'atmosphère devient vite lourde et particulièrement éprouvante en Provence, région lyonnaise, région bordelaise, nord du Massif Central où l' humidex dépasse déjà les 40°C.

A Avignon l'humidex minimun a été de 29.4°C pendant la nuit avec 100% de taux d'humidité !

 

 

Le thermomètre a atteint des records ce mardi après-midi.

 

Montclus (30) : 42.1 degrés
Colognac (30) : 40.9 degrés

Vallon Pont d'Arc (07) : 40.4 degrés
St Julien de Peyrolas (30) : 40.3 degrés
Carpentras (84) 39.9 degrés
Manosque (04) 39.7 degrés
Le Montat (46) 39.5 degrés
Cardet (30) et St Jean du Gard (30) : 39.2 degrés
Générargues (30) : 39.1 degrés
Bourdeaux (26) : 39 degrés
Uzès (30) 38.9 degrés
Orange (84) 38.8 degrés
Avignon (84) 38.7 degrés
Mejannes-le-Clap (30), Rosans (05) et Cadenet (84) : 38.6 degrés
Peyrolles en Provence (13) 38.5 degrés

Nîmes-Courbessac (30) et Castelnaudary (11) : 38.3 degrés

 

On retrouve également les fortes chaleurs en montagne avec 26.9°C au Mont-Aigoual (30) à plus de 1500 mètres !

 

 

 

► MERCREDI 22 AOUT 

 

Ce mercredi matin, les températures minimales enregistrées sont particulièrement hautes pour une fin Août.

 

Perpignan (66) : 25.8 degrés

Leucate (11) et Nice (06) : 24.4 degrés
Durban-Corbières (11) : 23.7 degrés
Le Perthus (66) : 23.5 degrés
Montpellier (34) et Sète (34) : 23.4 degrés
Aigues-Mortes (30) : 23.3 degrés
Béziers (34) : 23.2 degrés
Menton (06) : 23 degrés
Nîmes-Garons (30) : 22.9 degrés
Nîmes-Courbessac (30) 22.7 degrés
Toulon (83), Narbonne (11) et Gallargues (30) : 22.5 degrés

 

 

Le thermomètre atteignait une nouvelle fois la barre des 40 degrés ce mercredi.

 

Manosque (04) : 40.2 degrés
Vallon Pont d'Arc (07) : 40 degrés
Carpentras (84) : 39.4 degrés

Conqueyrac (30) : 39.1 degrés
Montclus (30) : 38.9 degrés
Nyons (26) : 38.9 degrés
Peyrolles en Provence (13) : 38.8 degrés
Cadenet (84) : 38.5 degrés
Eyragues (13) et Chusclan (30) : 38.5 degrés
Trets (13) : 38.4 degrés
St Julien de Peyrolas (30) : 38.3 degrés
St Maximin La Ste Baume (83), Avignon (84) et Visan (84) : 38.2 degrés
Salindres (30) : 38.1 degrés
Cardet (30) : 38 degrés

Apt (84) : 37.9 degrés

Colognac (30), Uzès (30) et Grospierres (07) : 37.8 degrés

Générargues (30) : 37.7 degrés

Brignoles (83) : 37.4 degrés

Nîmes-Courbessac (30) : 37.3 degrés

Dauphin (04) : 37.2 degrés

Rosans (05) : 37.1 degrés

Villevieille (30) : 36.4 degrés

 

 

 

► JEUDI 23 AOUT

 

Le ciel est nuageux ce jeudi sur le Languedoc-Roussillon. Les nuages bas marins sont présents et quelques gouttes tombent ici et là.

Les températures minimales ont encore une fois étaient remarquables :

 

Marignana (2A) : 25.7 degrés

Perpignan (66) : 24.4 degrés

Nice (06) : 24 degrés

Montpellier (34) : 23.1 degrés

Nîmes-Courbessac (30) : 23 degrés

Marseille (13) : 21.9 degrés

 

 

Cet après-midi, les maximales sont en forte baisse et rejoignent des niveaux plus conformes aux moyennes de saison. Il faisait cependant encore chaud localement dans le Roussillon et l'intérieur Provençal.

 

Carpentras (84) : 37 degrés

Vives (66) : 36.9 degrés

Le Luc (83) : 36.4 degrés

Carpentras (84) et St Roman Diois (26) : 35.6 degrés
Luchon (31) : 35.3 degrés
Le Perthus (66), Aix en Provence (13) et Sartène (2A) : 35.1 degrés
Brignoles (83) : 34.7 degrés
Belcaire (11) : 34.4 degrés
Montclus (30) : 33.5 degrés
Seillans (83) : 33.3 degrés

Valence (26) : 32.9 degrés

Conqueyrac (30) : 32.8 degrés

Salon de Provence (13) : 32 degrés

Nîmes-Courbessac (30) : 30.8 degrés

 

C'est la fin de la canicule

 

 

 

► EN BREF Voici quelques valeurs records de cet épisode caniculaire :

 

MONTGIVRAY (36) : 42.3 degrés le 18 août

Montclus (30) : 42.1 degrés le 21 août

Auzances (23) : 41.6 degrés le 18 août

Châtillon-sur-Seine (21) : 41.5 degrés le 19 août

Montluçon (03) et Chateauroux (36) : 41.3 degrés le 18 août

Argenton-sur-Creuse (36) : 41.1 degrés le 18 août

Branceilles (19) : 41 degrés le 18 août

 

Vague de froid mémorable du 1er au 13 février 2012

Un froid intense touche le pays, des records sont battus !

 

La vague de froid qui a concerné la France au cours de ce début février 2012 aura duré 13 jours (du 1er au 13 février). Elle aura été de forte intensité, généralisée même si la Bretagne a été moins touchée que les autres régions.

 


Une vague de froid remarquable par son intensité et son étendue

L'anticyclone puissant qui s'est maintenu pendant deux semaines de la Russie au nord de la France a favorisé la circulation d'un air glacial sur notre pays, le fameux "Moscou-Paris". Ainsi on a pu enregistrer des températures souvent inférieures à -10°C la nuit et inférieures à 0°C le jour sur de très nombreuses régions.

 

Photos : Bordeaux (Gironde) - Corse - Terrasson-Lavilledieu (Dordogne) - Strasbourg (Bas-Rhin) - Versoix (Suisse)

Des températures minimales parfois proches des -20°C

Les régions qui ont été enneigées ont connu des températures minimales particulièrement basses lors des nuits calmes et dégagées. En plaine les -20°C ont été approchés ou atteints sur Reims, Mulhouse et Grenoble. En Île-de-France, on a relevé jusqu'à -18,7°C à Orgerus (78). Dans le sud, on relevait -14°C dans les Landes et -13°C à Toulouse. Ce froid n'a pas non plus épargné le littoral atlantique ni les rivages de la Méditerranée puisqu'on y a relevé -9.8°C à Montpellier, -9.5°C à Marseille et -7.3°C à Nîmes.

 

 

Plusieurs jours sans dégel

Outre les températures minimales très basses relevées, il faut noter que cette vague de froid s'est accompagnée d'un épisode de plus de 10 jours consécutifs sans dégel entre la Normandie, la région parisienne (Paris excepté), le Limousin en se dirigeant vers les frontières de l'Est. Dans cette configuration, de nombreux lacs ou étangs ont gelé (étangs de Sologne, lacs du bois de Vincennes à Paris entre autres...) jusque sur les régions méditerranéennes (étang de Thau, du Baccarès, ce qui n'était plus arrivé depuis la vague de froid de janvier 1985). Par ailleurs, des rivières ou cours se sont trouvés totalement englacés.

 

Des températures moyennes records entre le 1er et le 13 février

 

D'une manière générale, durant cette vague de froid, les températures ont accusé un déficit de 4 à 8 degrés, pocntuellement 10 par rapport aux moyennes avec des valeurs fortement négatives. Seule exception notable, la pointe bretonne (Brest) où les températures ont accusé un déficit de température plus raisonnable, de l'ordre de 3°C .



Un ensoleillement largement excédentaire, un peu de neige à l'ouest et au sud

L'autre paramètre remarquable de cette vague de froid intense est le niveau d'ensoleillement très largement excédentaire sur les 3/4 du territoire. Cette situation s'explique par l'origine très continental du flux : ce flux d'est a contribué à assécher la masse d'air et à limiter l'apparition et la persistance des nuages bas. On note en moyenne 70 heures de présence de soleil sur Lille, Strasbourg, Toulouse, Clermont-Ferrand, Lyon, Paris sur les 10 premiers jours du mois, soit une moyenne de 7 heures par jour alors que la durée du jour est de 9 heures actuellement.

Un premier épisode neigeux a concerné les 30 et 31 janvier les régions s'étendant des Pays-de-la-Loire et du Poitou au centre-est avec 6 cm à Laval, 8 cm à Poitiers, 12 cm à Clermont-Ferrand et 15 cm à Chambéry. Un deuxième épisode neigeux s'est produit une semaine après, le dimanche 5 février depuis la Normandie et le Pas-de-Calais jusqu'aux plaines du sud-ouest : 10 cm à Rouen, 8 cm à Chartres et Toulouse pour ne citer que quelques villes.

Dans l'extrême Sud-est, plusieurs chutes de neige ont affecté la Provence et la Corse avec 3 jours de neige et 5 cm relevés à Toulon ou bien encore Marseille et jusqu'à 21 cm de neige relevés sur la côte orientale de la Corse à Alistro samedi 11 février. Quelques flocons ont aussi été observés dans le département du Gard. 
Les régions s'etendant de la Champagne et de l'est parisien à la Bourgogne ont été les plus épargnées par la neige.


Une pluviométrie très largement déficitaire

Au cours de cette vague de froid, malgré les chutes de neige, la pluviométrie est largement déficitaire (entre 1 et 5 mm sur les 4/5ièmes du territoire). Il n'est pas tombé une seule goutte d'eau du mois à Nîmes !

Seul la Corse, en raison des fortes précipitations liquides ou solides qui s'y sont produites, enregistre un déficit moins notable que sur les autres régions.

 


► Une vague de froid assez exceptionnelle

Au vu de ces éléments, on constate donc que cette vague de froid est assez exceptionnelle d'autant qu'elle survient après un début d'hiver historiquement doux. Il faut se rappeler que les premières gelées à Bordeaux ou à Paris cet hiver ne sont arrivées que très tardivement, après le 1er janvier.

 

Elle vient en 5ème position des vagues de froid les plus intenses depuis 1947, loin derrière 1956, 1963, 1985 et 1987 et juste devant la vague de froid de janvier 1997.

Plus de 600 décès ont été signalés en Europe, dont 14 en France.

 

Épisode méditerranéen historique du 1er au 6 novembre 2011

Des pluies diluviennes noient le Sud-Est du pays !

 

Des intempéries dramatiques ont concerné les régions du sud de la France et plus particulièrement le sud-est entre le 1er et le 8 Novembre 2011.

 

 

Violents orages et premières inondations mardi 1er novembre dans l'Hérault

La dégradation a tout d'abord débuté mardi dernier sur l'Hérault. Les premiers orages se sont développés près de l'étang de Thau en début de matinée puis se sont dirigés ensuite vers la région de Montpellier tout en s'intensifiant.

Vers la mi-journée, ces orages ont ensuite continué de remonter vers les Guarrigues jusque vers la région de Quissac. Ils sont alors organisés en une ligne très virulente qui a balayé ensuite les communes allant de l'extrême nord-est de l'Hérault jusqu'à Uzès dans le Gard pour toucher également en soirée les Bouches-du-Rhône, vers l'Etang de Vaccarès. Puis l'activité orageuse a faibli durant la nuit de mardi à mercredi.

Les cumuls de pluie ont atteint durant cette première offensive orageuse 100 à 150 mm en moyenne, avec jusqu'à 200 mm relevés sur la commune d'Argelliers et 250 à 280 mm vers Montarnaud, Pignan, Mireval et la Grande-Motte, entrainant de nombreuses inondations.



Début de l'épisode cévenol mercredi 2 novembre


Puis, mercredi matin, alors que quelques averses résiduelles persistent sur les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, les pluies débutent à proprement sur le relief des Cévennes. Ces pluies restent d'abord d'intensité modérée avant de se renforcer en fin de journée, prenant parfois un caractère orageux. De fortes pluies localement ponctuées de forts orages se poursuivent ensuite durant toute la journée de jeudi. L'activité orageuse s'étend même jusque vers le Roussillon en fin de matinée et début d'après-midi, avec un ligne d'orages assez active qui laissera près de 100 mm sur les Corbières en seulement quelques heures.
 

 

Photos : Hérault, Gard, Ardèche, Tarn

Tornade à Anduze dans la nuit de jeudi à vendredi


La journée de jeudi débute sous un vent marin remarquablement violent que ce soit sur le littoral, en plaine ou en montagne (rafales comprises entre 80 et 100 km/h, ponctuellement 120 km/h) On relèvera même 182 km/h au Mont Aigoual dans la région de Valleraugue. Le ciel s'assombrit et les premiers orages éclatent. En fin d'après-midi, l'activité orageuse devient plus marquée entre la Séranne et le Haut-Gard avec des intensités pluviométriques de l'ordre de 30 à 50 mm en l'espace d'une heure. Elle se généralise à nouveau en direction du littoral roussillonnais où l'activité électrique est particulièrement marquée. Des pluies plus modérées se produisent également entre la Drôme et le Var ainsi que les Bouches-du-Rhône. En soirée de jeudi, l'activité pluvio-orageuse reste intense entre le nord-est de l'Hérault et les Cévennes, avec également une ligne orageuse assez intense qui traverse plus au nord l'Auvergne (lié au passage de la perturbation associée à la violente dégradation pluvio-orageuse dans le sud-est).

Peu avant minuit, alors que l'activité pluvio-orageuse principale se décale vers la vallée du Rhône, une cellule orageuse très virulente se développe sur le Massif de la Séranne et se dirige rapidement en direction d'Anduze. D'importants dégâts matériels seront constatés le lendemain matin après le passage de ce qu'il semble être une tornade.

Les cumuls pluviométriques atteignent pour cette journée de jeudi les 150 à 250 mm en moyenne sur les Cévennes avec 300 à 400 mm même dans la région du Mont Aigoual.



Violents orages vendredi 4 novembre

Un peu plus tard dans la nuit, d'autres violents orages se forment au large dans le golfe du Lion et remontent ensuite vers la Camargue en direction de Nîmes, Uzès et La Bruguière où il est tombé près de 200 mm en à peine 4 heures. De violents orages se régénèrent ainsi entre le littoral gardois et la vallée du Rhône durant la nuit de jeudi à vendredi. L'activité orageuse faiblit ensuite aux premières heures du jour avec de fortes pluies entre la PACA et les Cévennes.

Durant la matinée, les pluies se décalent alors entre les Alpes-Maritimes, le Var en remontant vers Rhône-Alpes, tandis qu'elles deviennent plus irrégulières et moins soutenues entre les Bouches-du-Rhône et les Cévennes. Néanmoins, la réaction des cours d'eau est déjà très marquée puisque l'Hérault et le Tarn ainsi que ses affluents voient leur niveau monter de 2 à 5 m en moyenne, voire jusqu'à 6-7 m pour l'Hérault. Les services hydrologiques lancent alors une alerte "rouge" en prévision des cumuls de pluie encore attendus d'ici le week-end. Elle sera levée vendredi dans le courant de la matinée après l'observation d'une décrue en amont.

Plusieurs crues de référence seront battues comme à Montagnac (34) où l'Hérault a dépassé la crue du 5 novembre 1994 et égalé celle de novembre 1982, avec une hauteur de 5.49 m.

L'activité orageuse reprend de plus belle le vendredi 4 novembre à la mi-journée, avec une violente ligne orageuse entre le golfe du Lion et toute la vallée du Rhône. Sous ces orages, les intensités pluviométriques dépassent fréquemment les 40 mm/h avec localement jusqu'à 100 à 150 mm/h sous les cellules les plus virulentes. Les vents atteignent fréquemment les 80 à 100 km/h, avec jusqu'à 124 km/h observé à Montardier (30), 135 km/h à La Ciotat (13) et 136 km/h à Bassurels (48).



Jusqu'à 900 mm de pluie dans les Cévennes et jusqu'à 40 cm de neige dans les Pyrénées.

Sur l'ensemble de l'épisode, il est tombé entre 250 et 350 mm sur le relief des Cévennes, avec localement plus de 450 à 600 mm dans le secteur du Mont Aigoual et les Cévennes ardéchoises.

En montagne, des chutes de neige abondantes se sont produitent au-dessus de 1700 mètres (jusqu'à 40 cm de neige fraîche à environ 2000 mètres) sur l'ensemble de la chaîne pyrénéenne. Au Soum Couy (2100 mètres) situé au-dessus de la station de ski de la Pierre Saint Martin (64), la couche de neige atteint 35 cm d'épaisseur et 30 cm dans le secteur du massif du du Puigmal (66) vers 2400 mètres.

Parmis les valeurs de pluie remarquables, on relève sur l'ensemble de l'épisode :

936 mm à Valleraugue (30) dont 380 mm en 24 heures le 3 novembre
732 mm à Loubaresse (07)
702 mm à Villefort (48)
602 mm à Barnas (07)
574 mm à Bassurels (48)

560 mm à Génolhac (30)

559 mm au Mont-Aigoual (30)
456 mm à la Grand-Combe (30)
454 mm à Vicomorasso (Corse, valeur record sur 24 heures), dont 181 mm en une heure !

405 mm à Saint-Jean-du-Gard (30)
356 mm à Saint-Valliers-de-Thiey (06)
307 mm à Brignoles (83)

302 mm à Générargues (30)
300 mm à Grasse (06)

278 mm à Coursegoules (06)
263 mm à Mandelieu (06)
243 mm à Tarascon
242 mm à Cavillargues (30)
234 mm à Salles (65)
228 mm à Valbonne-Sophia (06)
225 mm à Olleta (Corse)
218 mm à Montpellier (34)
215 mm à Tarascon (13)

214 mm à Chusclan (30)
211 mm à Nîmes (30)
210 mm à Montélimar (26)
209 mm aux Plans (34)
200 mm à Laruns (64) et à Corte (Corse)
190 mm à Fréjus (83)
185 mm à Antibes (06)

160 mm à Sommières (30) 
155 mm à Orange (84)
147 mm à Valbonne (06)

138 mm à Aigues-Mortes (30)
130 mm à Saint-Chaffrey (05)
125 mm à Salon de Provence (13)
125 mm à Sainte-Engrâce (64) et Arbeost (64)
120 mm à Bastia (Corse)
110 mm à Biarritz (64) ainsi qu'à Narbonne (11)
100 mm à Toulon (83), Pau (64) et à Porto Vecchio (Corse)
95 mm à Istres (13) et au Cap Béar (66)
92 mm à Lourdes (65)
90 mm à Nice (06)

 

 

Un bilan humain lourd

 

Ces fortes pluies, à l'origine d'inondations sévères, ont fait trois victimes et des dégâts conséquents (interruption des réseaux ferroviaires et autoroutiers, coupures d'électricité, chutes d'arbres, inondations ...).

Dans le Var, un couple de personnes âgées est mort intoxiqué au monoxyde de carbone dans une cave à Bagnols-en-Forêt alors qu'il s'activait autour d'une moto-pompe alimentée par un groupe électrogène pour vider sa cave inondée, a révélé le préfet. Samedi, un SDF allemand de 51 ans avait été retrouvé mort au bord de l'Hérault, après avoir été emporté la veille par les eaux du fleuve en crue.

 

Grâce au courages des équipes d'intervention mobilisées tout au long de ce dramatique épisode, plusieurs milliers de personnes ont été évacuées notamment par hélicoptère.

 

 

La réaction du délégué départemental du Gard à Météo France, Stéphane Roos

 

Les épisodes pluvio-orageux de la semaine dernière feront date et seront étudiés de très près par les services de Météo France. C'est la première analyse livrée hier par le délégué départemental Stéphane Roos. "Nous comptons une dizaine de mécanismes qui entraînent un épisode pluvio-orageux. La semaine dernière, on en a eu un florilège, soit quatre ou cinq. Parfois à des endroits rapprochés, on a pu avoir deux phénomènes différents. C'est très rare !" Selon Météo France, ce genre d'épisode cévenol a été relevé il y a quinze ans. Enfin, "nous ne devons pas oublier que le Gard reste le département le plus exposé de France aux intempéries" ajoute Stéphane Roos.

 

24 heures après la fin de l'épisode, la Méditerranée se trouve confrontée à une tempête subtropicale !

Un système dépressionnaire a évolué en tempête subtropicale, ou T.M.S. (Tropical-Like Mediterranean Storm) en soirée du lundi 7 novembre en Méditerranée occidentale. Formé au nord des Baléares, il a migré en direction du nord-est pour affecter sévèrement le littoral des Alpes-Maritimes et surtout du Var, où des pluies très abondantes, accompagnées d'un coup de mer et de rafales de vent localement supérieures à 150 km/h ont été observées.

 

Ce système de basse pression hybride qui a frappé le Sud de la France le mardi 8 novembre portait les similitudes d'un véritable ouragan. La tempête a commencé le week-end comme une tempête extratropicale nommée “Rolf”, mais a ensuite, sur les eaux relativement chaudes de la Méditerranée, acquis des caractéristiques tropicales. Rolf a développé de violents orages similaires en intensité à ce qu’on pourrait connaître lors d’une tempête tropicale, et des vents soutenus de force tempête tropicale. Ces sortes de tempêtes extratropicales peu fréquentes en Méditerranée qui se forment sur les eaux plus froides que 22 degrés sont parfois appelées “Medicanes” (contraction de Méditerranée et Hurricane) et peuvent causer des dommages importants.